Commentaire discours de jean jaurès contre la guerre
Discours de Jean Jaurès contre la guerre
25 juillet 1914 – Lyon – Vaise
“La paix n’est qu’une forme, un aspect de la guerre. La guerre n’est qu’une forme, un aspect de la paix. Et ce qui lutte aujourd’hui est le commencement de la réconciliation de demain.” Cette citation de Jean Jaurès illustre le pacifisme de cet homme politique et socialiste français. Jaurès a été un grand défenseur de la paix et s'est acharné, à la fin de sa vie, à éviter le déclenchement de la Première Guerre Mondiale.
C'est le but de ce discours, prononcé le 25 juillet 1914 dans le quartier de Vaise, à Lyon. Ce discours est prononcé presque un mois après l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier de la couronne autrichienne, à Sarajevo, en Serbie. François-Ferdinand s'est en effet fait assassiné le 28 juin 1914 par un jeune nationaliste serbe, Gavrilo Princip. Ceci exacerbe les agitations dans les Balkans, région déjà en ébullition depuis plusieurs années et qui reste, encore après la guerre des années 1912-1913, une poudrière susceptible d'enflammer l'Europe entière.
Par conséquent, Jaurès envisage dans son discours la possibilité croissante d'une guerre généralisée en Europe et appelle au calme pour éviter cette guerre. Pour cela, il entreprend une démarche didactique, mais aussi persuasive. Jaurès fait de plus preuve d'innovation dans ce discours en ce qu'il met en évidence l'idée d'une responsabilité partagée des grandes puissances européennes dans les tensions de l'époque.
Il s'agira ainsi dans ce commentaire de distinguer les trois mouvements du texte. Le premier est une entrée en matière, et consiste à expliquer les conséquences que pourraient avoir les tensions entre l'Autriche et la Serbie sur les relations internationales en Europe. Dans un second temps, Jaurès met en avant les responsabilités des différentes puissances européennes dans les événements de l'été 1914 ; enfin vient un appel au rassemblement des socialistes pour