Commentaire de texte : Discours sur la misère, Hugo, 1849, lignes 14/51

Au cours du XIXe siècle, de nombreux régimes politiques se succèdent après une vaste période révolutionnaire. La littérature se développe grâce à de nombreux courants comme le Romantisme, le Réalisme, le Naturalisme ou encore le Symbolisme. Parmi ces derniers, certains auteurs se sont démarqués comme Victor Hugo. Celui-ci s’est souvent battu pour l’égalité entre tous comme dans le Discours sur la misère parut en 1849. L’auteur, dans ce texte, dénonce les conditions de vie des habitants de Paris qu’il trouve inadmissible. Comment l’auteur a-t-il organisé son argumentation pour convaincre son auditoire ? Ce discours accusateur prend pour cible les députés de l’Assemblée Nationale par une plaidoirie en faveur de l’abolition de la misère.

D’abord Victor Hugo dresse une description des lieux qu’il accompagne du registre pathétique. Dans son discours, l’auteur emploie les champs lexicaux de la tristesse et de la douleur : « mon dieu », « malheureux » (l.20), « épargne », « mort de faim » (l.21), « douloureux » (l.23), « le peuple souffre », « le peuple désespère » (l.44), « souffrance publique » (l.50). Ces champs lexicaux sont accompagnés de la répétition du mot « misère ». L’auteur veut que l’omniprésence de ce mot reflète encore plus l’ampleur des conditions de vie dans la capitale. De plus, Victor Hugo tente de toucher la sensibilité du public en utilisant les expressions : « des familles », « des familles entières », « des hommes, des femmes, des jeunes filles, des enfants » (l.16).

Ensuite ce discours est un discours politique ainsi qu’en témoigne la présence des termes appartenant au champ lexical de la politique tel que : « la société », « pays civilisé », « cette assemblée », « le peuple », « souffrance publique », « esprit de révolution ». Il s’agit pour Victor Hugo de dénoncer la façon dont la société et le monde politique de cette première moitié du XIXe siècle oublient les plus