Commentaire du livre "a l'ouest rien de nouveau"
Ce n'est pas qu’un livre sur la guerre, loin de là ! C'est un livre d’abord sur l’homme et c'est aussi un livre intelligent.
Les tranchées, les combats au corps à corps, à la baïonnette, l’incroyable boucherie qu’a été la guerre 14, le froid, la faim, la peur, la bêtise, la condition de rat plutôt que d’homme, la vie dans des paysages lunaires tant ils ont été bombardés et rebombardés. Voilà l’univers dans lequel les personnages de ce roman vont devoir vivre et tenter de survivre.
Le narrateur s'appelle Paul et avec ses copains de régiment ils forment un groupe de sept. A vivre ce monde aberrant, pour lequel l’homme ne peut pas être fait, combien survivront ?
Ils s'étonnent d’abord que les officiers et sous-officiers puissent être aussi autoritaires et dictatoriaux. Personne dans la vie civile ne pourrait s’arroger autant de pouvoirs et d’arbitraire. Remarque écrit : « … si tu donnes à un homme un petit bout d'autorité, c'est la même histoire : il se jette dessus. Cela va de soi, car l’homme, par lui-même, n'est, à l’origine, qu’une sale bête… »
Et puis, Paul va, à ses yeux, devenir un assassin quand, caché dans une tranchée, un ennemi va tomber à côté de lui. Sans se poser de question, par réflexe, il va lui sauter dessus et le larder de coups de couteau. Il sera immobilisé avec lui dans la tranchée et l'entendra râler pendant des heures. Il s'en approchera et découvrira dans les yeux de l’homme toute la terreur du monde, tout l’effroi du monde… Ce Français qui va expirer à côté de lui mettra plus d’une journée pour mourir et Paul, va lui parler sans cesse dans sa tête. Au point de presque devenir cet homme. Et Paul souffrira comme lui, dans sa tête. « C’est le premier homme que j'ai tué de mes mains et dont, je peux m’en rendre compte exactement, la mort soit mon ouvrage….. Mais chaque souffle met mon coeur à nu. Ce mourant a les heures pour lui, il dispose