Lecture analytique 1 * Baudelaire, « Elévation », « Spleen et Idéal », Les Fleurs du Mal, 1857.
Problématique : Comment l’idéal est-il perçu par Baudelaire à travers ce poème ?

I/ Caractéristiques de l’ascension.
a) Le mouvement.
.Dès le titre, idée du mouvement avec « Elévation » : du bas vers le haut. Vers 1 : « au-dessus », répétition au début puis à la césure : donne le ton du poème.
. « Par-delà » répété trois fois, mise en valeur comme « au-dessus » : parallélisme + anaphore.
.Verbes de mouvement : « meus », « sillonnes », « envole-toi », « s’élancer ».
.Noms : «essor », « soleil », « Ether ».
.Rythme : envol puis coupure : envol vers 1, accélération vers 2, ampleur vers 3 et 4.
b) Les références animales.
.Référence à la ligne 17 avec « Alouettes ».
.Métaphore filée du vol de l’oiseau tout le long du poème avec « envole-toi », « ailes vigoureuses », « qui plane sur la vie ».
.Présence du poisson avec « un bon nageur qui se pâme dans l’onde ».
.On a deux formes d’élévation : une vers les cieux, l’autre vers l’immensité profonde. Dans les deux cas on s’échappe de la Terre qui est entre les cieux et la mer. Pour Baudelaire l’air et l’eau sont supérieurs à la terre.
II/ Les raisons de cette élévation.
a) Quitter la terre ferme.
.Baudelaire veut quitter sa réalité. 1ère strophe : énumération avec « étangs », « vallées », « montagnes » qui est aussi une gradation (du bas vers le haut).
.Veut quitter cette réalité médiocre et laide : « miasmes morbides » image de la mort associée à celle de la puanteur, décomposition + assonance en « i » et allitération en « m » qui donne de la force à l’image.
.Réalité morose provoquant « les ennuis et vastes chagrins » : spleen dont les pluriels renforcent l’idée, « vastes » : hyperbole.
. « Existence brumeuse » dont on doit se libérer car elle est étouffante. Il veut se libérer du poids de l’existence.
b) Pour trouver quoi ?
.Afin de parvenir à l’idéal, au bonheur avec les expressions « champs