Commentaire gargantua
Ainsi, on peut se demander en quoi, à travers cet apologue, Rabelais propose une réflexion humaniste sur la guerre et dénonce les monarques de son temps. Pour cela nous verrons tout d’abord, la soif de conquête du roi et de ses conseillers puis en quoi cet extrait s’apparente à une scène de comédie et enfin la satire des puissants et la dénonciation de la guerre.
Tout d’abord, cette scène montre avec force détail les instincts conquérants, des personnages. Ainsi, les « généraux » improvisés de Picrochole, sûre de leur supériorité sont persuadés que leurs ennemis seront « facilement déconfit au premier assaut » l.8, et préparent déjà le pillage de « toutes les côtes jusqu’à Lisbonne » l.13. De cette façon, la simple querelle de fougasse entre les gens de Picrochole et des bergers de Gargantua, qui n’est pas sans rappeler un certain litige entre le père de Rabelais et un des seigneurs voisin, se transforme sous l’esprit conquérant et guerrier des conseillers de Picrochole en la conquête du monde ! En outre, ce rêve de conquête et la description de celui-ci est ponctué d’allusions à un monarque bien réel : Charles Quint. Ainsi, la comparaison de Picrochole avec « le prince le plus chevaleresque qui ait existé depuis la mort d’Alexandre de Macédoine » l.4