Commentaire incipit de L'Assomoir d'Emile Zola
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Le corpus comporte deux extraits de roman : un extrait de L'Assommoir, écrit par Émile Zola en 1883, il s'agit de l'incipit du roman où Gervaise attend le retour de Lantier son mari, qu'elle soupçonne de la trompe. Puis un deuxième extrait d'Albert Cohen qui écrivit Belle du seigneur en 1968 et où Ariane attend Solal dont elle est amoureuse et qu'elle a invité à venir prendre le thé. Les deux textes présentent des points communs et la description de leur environnement contribue aux portraits de ces deux personnages de femme. Tout d'abord, on peut remarquer que ces deux textes ont en commun que les deux femmes attendent chacune un être qui leur est cher avec impatience. Au début, elles ont l'intention de les attendre dehors. Dans L'assommoir, « Gervaise avait attendu Lantier jusqu'à deux heures du matin. Puis, toute frissonnante d'être restée en camisole à l'air vif de la fenêtre, elle s'était assoupie ». De même dans le texte d'Albert Cohen où Ariane « décida qu'attendre [Solal] dehors, sur le seuil, faisait obséquieux ». A ces points communs s'ajoutent des environnements très différents. Gervaise et Lantier vivent dans une « misérable chambre garnie, meublée d’une commode de noyer dont un tiroir manquait, de trois chaises de paille et d’une petite table graisseuse, sur laquelle traînait un pot à eau ébréché » où il y avait un « paquet de reconnaissance du mont-de-piété » et où une malle « montrait ses flancs vides » alors que chez Ariane « tout y était, théière avec couvre-théière, tasses, lait, citron ». Elle possède un « vestibule », un « salon » et sa préoccupation contrairement à celle de Gervaise qui est de se nourrir est de « n'être pas devant [Solal] en posture de femme de chambre apportant un plateau ». La description de leur environnement contribue donc à nous montrer les portraits de deux femmes complètement différentes par leur milieu social, leur relation amoureuse et leur préoccupation.
Au XIX° siècle, Émile Zola,