Les Misérables - La Barricade
Introduction :
Au XIXème siècle, le courant naturaliste se développe petit à petit. C'est dans ce contexte qu'il convient de situer le roman Les Misérables écrit par Victor Hugo durant la Restauration de 1815 à 1830. L'extrait suivant ; La Barricade se situe le 5 juin 1832, un jeune garçon nommé Gavroche récupère des minutions dans les gibernes des soldats tué après une manifestation républicaine qui a dégénéré. L'examen du texte portera tout d'abord sur l'insouciance et le charme du personnage de Gavroche, et révèlera ensuite le tragique de ce personnage.

Développement :
Dans cet extrait, l'auteur prend le lecteur à témoin de l'insouciance et de l'agilité du jeune Gavroche. Il s'agit d'abord pour l'auteur de montrer Gavroche comme étant un enfant insouciant. Comme on le voit à la ligne 42/43 "taquinait la fusillade", qui est un euphémisme utilisé par l'auteur, est particulièrement efficace pour montrer au lecteur que Gavroche n'est pas conscient du danger qu'il court en ramassant les munitions des soldats morts. L'étude du vocabulaire révèle de nombreux termes mélioratifs. De plus, le champ lexical de l'insouciance composé des mots "s'amuser beaucoup", "des pieds de nez", "chantait", "jeu de cache-cache" permet au locuteur de rendre le lecteur encore plus sensible au charme du jeune héros Gavroche. Victor Hugo utilise l'expression "le moineau becquetant les chasseurs" pour comparer l'enfant à un moineau afin de témoigner de la fragilité du héros, qui néanmoins nargue les adultes. Il ne s'agit pas seulement pour Victor Hugo de montrer l'insouciance du garçon, mais aussi de montrer son incroyable agilité. Ainsi, l'emploi de l'énumération qui est composée d'une succession de verbes "il se couchait", "se redressait", "s'effaçait", "bondissait", "disparaissait", "reparaissait", "se sauvait", "revenait", "ripostait" attire l’attention du lecteur sur la rapidité de l’enfant. Ces termes impliquent un jugement de valeur