Commentaire "Le Cageot" de Francis Ponge
Ainsi comment Francis Ponge dans son poème particulier nous décrit-il un objet des plus banals, le cageot ?
Premièrement, nous évoquerons l’organisation et la musicalité du texte, puis dans un second temps, la vie que donne Ponge au cageot, et enfin l’originalité du poème.
Tout d’abord, on peut constater que le texte présente une organisation et une musicalité riche.
En effet, le poème est organisé selon trois paragraphes quasiment construit identiquement. Ils commencent avec une construction anaphorique qu’est la voyelle « A ». Également, les deux premiers paragraphes sont de même longueur, puisqu’ils comportent tout deux trente-cinq mots et presque le même nombre de syllabes. Le premier paragraphe situe le mot cageot dans le dictionnaire puisqu’il est « à mi-chemin de la cage au cachot », métaphore signifiant entre ; puis commence sa définition : « simple caissette […] vouée au transport de ces fruits ». Le deuxième paragraphe vient compléter cette définition avec la façon dont il est « agencé » et son « usage » qui est cour : « il ne sert pas deux fois ». Le dernier paragraphe enfin s’éloigne de la définition et donne une vie au cageot en exprimant son lieu d’utilisation : « aux halles », et embelli l’objet banal avec des termes mélioratifs comme « luit », « éclat » ou « neuf ».
De plus cette organisation est accompagnée d’une musicalité riche. En effet Ponge utilise de nombreuses allitérations comme celle en [f], lignes 2,3 et 4 avec « fruits », « suffocation », « font », « façon », « effort », « fois », « fondante » et « enferme » qui semble imiter le bruit d’un frottement lié à l’utilisation de l’objet. Dans le même genre on retrouve