Commentaire : le malade imaginaire
Important dramaturge français du XVIIème siècle, Molière représente sa dernière comédie, Le Malade Imaginaire en 1673. Cette pièce de théâtre du classicisme est une comédie-ballet en trois actes, qui trouve une certaine inspiration de la commedia dell’arte. À la quatrième représentation, Molière jouant le rôle d’Argan se révèle réellement mourant, et c’est peu après avoir quitté la scène qu’il décède, chez lui. La pièce tourne essentiellement autour d’Argan, qui est le « malade imaginaire » qui a donné son titre à la pièce. Veuf, il s’est remarié avec Béline qui simule des soins attentifs, mais n’attend en réalité que la mort de son mari pour pouvoir en hériter. À la scène 12 de l’acte III, Argan, sous les conseils de sa servante, Toinette, feint la mort afin de connaître les véritables sentiments de sa femme. Nous allons donc nous demander en quoi les personnages jouent un rôle important dans le comique de la scène. Premièrement, nous analyserons comment Toinette mène l’action ; puis nous étudierons comment les répliques et les jeux de scène révèlent les personnages.
Tout d’abord, on remarque que Toinette mène l’action : d’une part, elle dirige l’aveu de Béline, et d’autre part, elle conduit son complot avec Béralde.
On remarque en effet que Toinette choisit avec soin ses mots afin d’apprendre le décès de son mari à Béline. Elle commence par lui apprendre sa mort à la ligne 38 : « Votre mari est mort. ». Elle utilise une phase déclarative, afin d’assurer sa crédibilité. Aux lignes suivantes, elle se contente d’illustrer son affirmation dans le but de rendre Béline confiante : « Assurément (...) Tenez, le voilà de tout son long dans cette chaise. » lignes 42-44. Rassurée, Béline va alors avouer ses vrais sentiments envers son mari : « me voilà délivrée d’un grand fardeau » ligne 45. Elle va donc avouer le détester en faisant une énumération de ses défauts : « Un homme (...) malpropre, dégoûtant, (...) toussant, crachant