Commentaire "le paresseux" de saint amant
Saint-Amant, (1594-1661) est un poète français. Sa riche expérience de la vie, faite notamment de voyages à l'étranger, de libertinage et de débauches, l'a certainement mené jusqu'à l'Académie Française en 1634. Ses œuvres sont centrées sur la critique de la préciosité, courant littéraire de la première moitié du XVIIème siècle qui repose sur la volonté de se distinguer par la pureté du langage, par l’élégance de la tenue et par la dignité des mœurs. Elles reflètent à la perfection l'esthétique baroque : exubérance des formes, fantaisie, liberté mêlant sublime et grotesque. Saint Amant écrit Le Paresseux en 1631, un sonnet tiré de ses Œuvres Poétiques, aux thèmes variés. Le thème de ce sonnet est la paresse, sujet d’apparence légère mais qui n’en reste pas moins le premier des sept péchés capitaux. Ce sonnet, dédié à son ami Baudoin, caractérise énormément le style et la mentalité de Saint- Amant et fait un grand éloge de la paresse. Nous étudierons dans un premier temps comment le poète crée une évocation pleine de fantaisie proche de la parodie puis dans une deuxième partie en quoi ce poème revendique indépendance et liberté. Pour composer cette évocation pleine de fantaisie proche de la parodie Saint Amant décrit le paresseux puis les plaisirs de l’oisiveté enfin l’insouciance du paresseux. Il ose écrire « un hymne » à la paresse, comme si la paresse, un des péchés capitaux était un sujet glorieux, noble.
Tout d’abord, Saint Amant fait une description imagée avec un lyrisme burlesque du paresseux qui est « accablé de paresse » sur son lit. (vers 1) : l’association de ces deux mots est surprenante et humoristique car on est plus souvent accablé de travail ou de chagrin. Le paresseux semble être une victime et non un pécheur. Puis il s’identifie à un » fagot » (vers 2), objet utilitaire qui n’a rien d’humain. Au vers 3 Il se compare à un « lièvre sans os qui dort dans un pâté ». « Le lièvre qui dort » est une antiphrase pour parler du