Texte 2, séquence 3 : Les animaux malades de la peste
Introduction :
-Restituer l’époque : Même trois siècles après leur publication, Les Fables de La Fontaine ont su rester dans les mémoires et sont encore apprises à des générations d’écoliers. Ce succès est sans aucun doute garantit par le don du fabuliste du XVIIème qui parvient avec aisance construire une histoire plaisante à lire et qui a une portée didactique « placere et docere » est d’ailleurs la règle définissant le mieux l’œuvre littéraire de La Fontaine.
-Cette fable dépeint un procès mettant en scène des animaux. Elle propose une critique du pouvoir et de la justice.
-Pb : Dans quelles mesures cette fable s’apparente-t-elle à un apologue ?

I) Une fable habilement menée
a) Un préambule qui rappelle les récits mythologiques tragiques
-Intrigue qui évoque la pièce de Sophocle Œdipe : Thèbes ravagée par la peste, recherche du coupable pour exhausser la volonté des dieux.
-« Un mal qui répand la terreur » : allusion à la peste  situation de crise qui permet de brosser un portrait de la société en analysant les réactions de chacun + accentué par le champ lexical de la violence et de la mort : « Achéron », « mourante », « guerre », proie », « terreur ». Allitération en « r » qui confirme cette atmosphère sinistre et macabre.
-Référence explicite à la mythologie avec l’allusion à « l’Achéron ».
-Idée du destin et de la fatalité, force supérieure qui guide le destin, très caractéristiques des récits antiques grecs mais aussi de la tragédie classique avec : « Mal que le ciel en sa fureur » + « infortune » + « céleste courroux ».

b) Une fable variée
-Versification hétérométrique (rimes embrassées qui lient les vers et longueurs irrégulières)
-Alternance récit / discours + dialectique des temps (imparfait, présent simple)
-Tonalités et registres différents (tragique + ironique)

c) Des animaux qui évoquent des Hommes
Même si cette fable met en scène des animaux, divers éléments permettent