Commentaire les animaux malades de la peste
Vous commenterez la fable « Les Animaux malades de la peste ». Le milieu du XVIIème siècle voit naître un nouveau mouvement littéraire : le Classicisme. Celui ci prône l’idéal esthétique et humain par les écrivains surnommés « Les Classiques », ainsi que le respect de règles bien précises demeurant les trois unités (temps, lieu, action), la vraisemblance et la bienséance ; tout en cherchant à plaire et instruire le lecteur (« placere » et « docere »). Néanmoins, ce siècle est aussi marqué par l’absolutisme et la censure, obligeant les auteurs à employer différents moyens afin de publier leurs écrits et enseigner au peuple, tout en discréditant la société et ses déboires. C’est ainsi que Jean La Fontaine (1621-1695), célèbre fabuliste français, s’est démarqué par ses Fables (1668-1678), du genre apologique et permettant par conséquent d’éviter la censure, par ses nombreuses allégories et sous-entendus. Notre fable ici étudiée est « Les Animaux malades de la peste », où les animaux tentent de débusquer « le coupable » qui leur a causé toute cette misère. Ils jetteront finalement leur dévolu sur l’Âne, puni pour avoir commis le « crime abominable » de brouter l’herbe d’autrui. Ainsi, notre problématique est la suivante : Comment La Fontaine, dans cette fable, décrit une société hypocrite et malsaine ? Pour y répondre, nous commencerons d’abord par analyser le récit tragique, pour ensuite décrire une parodie de procès, et enfin il s’agira d’en ressortir une ironie satirique.
Lors de la lecture de la fable, nous pouvons de suite déceler un récit tragique par les ravages qu’a causé la peste sur le peuple animal : « Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés » (v.7). Elle n’épargnait donc personne. Dès les deux premiers vers, on observe que la maladie n’est pas tout de suite nommée. Mais elle est d’abord remplacée par les périphrases « Un mal qui répand la terreur » et « Mal que le ciel en sa fureur ». Cela nous plante déjà le