Commentaire: les liaisons dangereuses (lettre lxxxi)
Tout d’abord, depuis son enfance, la marquise de Merteuil a appris à « observer et réfléchir » (l.2) profitant de son rôle de fillette. Elle a su faire la différence entre ce qui est bien ou mal et grâce à cela elle a développé une « utile curiosité » (l.5) qui lui a permis d’apprendre ce « qu’on cherchait » à lui cacher (l.4). Elle se faisait passer pour quelqu’un de sot afin de pouvoir entendre les conversations des autres, « Tant qu’on me croyait étourdie ou distraite » (l.3). Elle veut à tout pris savoir ce qui ce cache derrière les apparences. Cette observation lui permet de s’ « instruire » (l.5) et de « dissimuler » (l.5). Pour pouvoir mieux jouer son rôle, elle tâchait « de régler de même les divers mouvements » de sa figure (l.9). Elle dissimule d’abord par le regard « cacher les objets de mon attention aux yeux qui m’entouraient » (l.6) et ensuite par l’expression du visage. Elle exécutait ces plans par étape « j’ai porté le zèle jusqu’à » (l.10) : elle observe, elle dissimule et elle met en pratique « Munie de ces premières armes, j’en essayai l’usage » (l.17). C’est à partie de là qu’elle s’est connue et sue de quoi elle était capable. A partir de toutes ses observations, ses réflexions et dissimulations, elle possédait le