commentaire les misérables Hugo jardin de la rue plumet
L’introduction rédigée : Victor Hugo est un auteur majeur de la littérature française qui s’est illustré dans de nombreux genres et registres.
Notre texte est extrait du roman réaliste Les Misérables qui dépeint sans concession l’univers sordide de la misère parisienne. Pourtant cette description ne présente pas les caractéristiques traditionnelles de la tonalité noire et pathétique du roman. Elle apparaît comme le résultat d’une transfiguration du narrateur qui voit dans ce jardin abandonné le symbole d’une renaissance.
Nous étudierons cette description en voyant d’abord comment elle passe du réalisme au romantisme dans sa tonalité et son style, puis comment cette progression en fait un lieu non pas géographique mais symbolique.
Intro première partie : Le texte présente clairement une évolution, il débute avec un écriture réaliste, pour peu à peu se plonger dans un lyrisme caractéristique du romantisme. Cette progression se fait d’abord par la présence d’un narrateur de plus en plus subjectif, qui nous fait assister à une renaissance du jardin.
Première sous-partie : L’extrait témoigne bien d’une opposition de construction. Le premier paragraphe est bien moins long que le second qui présente par ailleurs de très longues phrases, dont une période. Le ton du narrateur se fait plus emphatique, plus lyrique. D’ailleurs, dès le premier paragraphe les termes introducteurs de la description : “contempler”, “yeux”, “à travers”, signalent la présence d’une perception subjective au coeur du récit. Il ne s’agit plus d’une observation neutre mais d’une manière de voir. Celle-là même du “songeur” mentionné dans ce premier moment du texte. Figure par excellence poétique renvoyant ici au narrateur qui a lui-même “laissé ses yeux et sa pensée” s’évader à partir de l’observation de ce jardin abandonné. C’est cette envolée lyrique qui forme le second paragraphe. La vision du narrateur se fait