Commentaire linéaire des mémoires d'outre tombe
Mémoires d’outre-tombe
Première Partie, Livre Deuxième
« L’Abbé de Chateaubriand »
François-René De Chateaubriand (1768- 1848) mena après une jeunesse morose passée au Château de Combourg en Bretagne, délaissé par ses parents. Il effectuait alors ses études au Collège de Dol, destiné à la profession de marin conformément à la tradition familiale, il était cependant d’avantage tenté par le prêtrise et la poésie. C’est après l’un de ses voyages en Orient que Chateaubriand débuta l’écriture des Mémoires d’outre-tombe, retiré dans sa maison de la vallée des loups. Après une implication dans la vie politique qu’il délaissa finalement en 1934, Chateaubriand repris l’écriture de ses mémoires qu’il continua presque jusqu’à ses derniers moments. Le passage que nous étudions aujourd’hui est extrait de cet ouvrage autobiographique, aboutissement de toute une vie, Les mémoires d’outre-tombe, publié en 1948. Dans cet extrait, Chateaubriand nous conte sa jeunesse passée en Bretagne entre le collège de Dol et ses vacances à Combourg. C’est ici la troisième fois qu’il vient y passer ses vacances, juste après une fâcheuse mésaventure arrivée au collège de Dol alors qu’il tentait de grimper aux arbres et que, se faisait surprendre par l’abbé Egault. Dans le passage que nous étudierons, Chateaubriand nous conte une anecdote de jeunesse, alors qu’il est atteint de fièvre, son père fait venir un « charlatan » afin de le guérir, mais ce dernier, loin d’apaiser ces souffrances, le rend plus malade encore. Finalement, un pharmacien intervient et Chateaubriand est vite rétabli. Nous remarquons que cet extrait est construit en deux mouvements de lecture, tout d’abord une anecdote de son enfance que l’on peut qualifiée de comique, puis à sa suite, une réflexion profonde sur la mort. Nous allons donc étudier dans quelle mesure Chateaubriand nous expose sa conception de la mort au travers de son anecdote. Pour se faire, nous procéderons à une