Charles Baudelaire est l'un des plus grands poètes français du XIX° siècle. Il a définit les principes créateurs de la poésie moderne, du symbolisme au surréalisme. Ce poème est tiré de son œuvre intégrale le Spleen de Paris qui est un recueil de poèmes en prose. C’est le 4ème volume des œuvres complète de Baudelaire, notamment après les Fleurs du mal. Le Spleen définit un état de déprime et de mélancolie, accompagné de fatigue et d’ennuie. Cette œuvre a une publication posthume car elle a été publiée 2 ans après sa mort. Ce poème en prose appelé « La Solitude », comme son nom l’indique parle de la solitude et de ses bienfaits par rapport à la vie en société qui pour lui est néfaste. Charles Baudelaire parle avec un gazetier (écrivain de gazettes qui sont des publications périodiques). Le gazetier expose ses thèses sur les bienfaits de la vie en société et Baudelaire les contredit à l’aide d’arguments.
Alors comment Charles Baudelaire fait-il face aux arguments de son opposant et comment défend t-il son point de vue ?
Nous étudierons ainsi le mépris qu’a Baudelaire pour ce gazetier et ensuite nous verrons quels procédés permettent à Baudelaire d’avoir une argumentation puissante et convaincante.

I – Un mépris pour le point de vue du gazetier

a) - Une argumentation canonique,
Dans son argumentation, Baudelaire prend en compte les arguments de son opposant, le gazetier. Il contredit ensuite les arguments de celui ci par des contre arguments qui représentent sont point de vue. C’est ce qu’on appelle une argumentation canonique. Comme dans le deuxième paragraphe, où il énonce l’argument du gazetier qui est que « le Démon fréquente volontiers les lieux arides, et que l’Esprit de meurtre et de lubricité s’enflamme merveilleusement dans les solitudes. » Ici, « Esprit » et « Démon » portent des majuscules car ils sont prit comme deux entités. (Référence à la Bible car c’est dans le désert que le diable vient tenter Jésus. Un lieu de solitude extrême). Ensuite,