Commentaire littéraire de l'épilogue de la peste (albert camus)
Camus apparaît comme la figure même de l'écrivain engagé : né en Algérie française , il s'engagera dans la résistance lors de la seconde Guerre mondiale , notamment en tant que journaliste et rédacteur en chef du journal Combat, clandestin pendant cette guerre. Plus tard , il militera en faveur de la libération de l'Algérie , puis pour l'abolition de la peine de mort. L'extrait que nous nous proposons d'étudier est tiré de La Peste , œuvre dont la date de parution ( 1947) , juste après la seconde guerre mondiale , inscrit d'emblée le roman dans ce contexte historique précis . Le lecteur pourtant se trouve en apparence aux prises avec une histoire d'un tout autre ordre : C'est le récit d'une épidémie de peste à Oran , dans les années quarante ; la ville est mise sous quarantaine. Le personnage principal est le docteur Rieux, qui lutte contre l'épidémie . Cet extrait constitue l'extrême fin du roman ( 5 ° partie , dernière section ) et s'apparente à un épilogue . En effet, s'il s'agit bien d'un dénouement qui marque , qui raconte la résolution de l'action , la fin de la peste , il apparaît également comme un chapitre qui expose des faits postérieurs à l'action , donc destiné à en compléter le sens , la portée . Nous montrerons donc la tension dans ce passage , lié au paradoxe de cette fin de roman , indice évident de sa portée symbolique , allégorie de La France pendant la seconde Guerre mondiale, pour laquelle le docteur Rieux apparaît comme la figure de l'écrivain engagé faisant œuvre de mémoire .
Cette fin de roman peut être assimilée à un épilogue , dans la mesure où nous y retrouvons le paradoxe , la double caractéristique de cette forme de texte .
En effet, comme attendu , ce texte constitue un dénouement car il montre la résolution de l'action, la fin de l'épidémie de la peste. On repérera donc le champ lexical de la fête ( « réjouissances », « fusées » , « cris » , « gerbes multicolores »