Commentaire littéraire : le cygne, baudelaire
Alice
Commentaire littéraire sur Le Cygne, Baudelaire
Le cygne est un poème datant du milieu du XIXe siècle et qui appartient à l’œuvre Les Fleurs du Mal de Baudelaire. Bien que cet auteur fasse partie du mouvement symboliste, il s’agit plutôt ici d’un poème Romantique dédié à Victor Hugo, chef de file de ce même mouvement dont Baudelaire était un grand admirateur. Ainsi, ce poème mêle à la fois des préoccupations et des caractéristiques romantiques telles que la souffrance et la mélancolie, et des traits de l’esthétique Symboliste, notamment dans la présence marquée de symboles. Nous pouvons donc nous demander quelles sont les deux dimensions que Baudelaire donne au mal être. Nous nous intéresserons tout d’abord à son malheur personnel. Par la suite nous aborderons l’influence du monde sur celui-ci. Pour commencer, nous cherchons à savoir comment Baudelaire définit sa propre condition. En premier lieu, nous pouvons retrouver une des caractéristiques héritées du Romantisme : le lyrisme. Trois indices permettent de l’identifier. Tout d’abord, la situation d’énonciation : le poète s’exprime à la première personne et évoque ainsi ses sentiments personnels. Ensuite, nous dénotons une liste précise de ces sentiments, proche du champ lexical : « mélancolie » (v.1), « désir » (v.8), « Douleur » (v.19). Ces deux éléments montrent que Baudelaire est tourné vers son propre malheur. Enfin, les nombreuses exclamations et l’interjection « hélas ! » (v.12) : celles-ci, tout en donnant un rythme au poème, soulignent les sentiments exacerbés de l’auteur. L’antithèse située au vers 7 (« sublime et ridicule ») complémente d’ailleurs cet effet en mettant en valeur les extrêmes dans lesquels se trouve successivement le poète. En second lieu, nous approfondissons sur cet état de mal être permanent que suggère Baudelaire. Comme il le mentionne, il est en proie à la « mélancolie » (v. 1). Il semble ligoté à son malheur lorsqu’il parle de ses « souvenir aussi