Commentaire locke
Nous sommes en présence d’un texte de John LOCKE, philosophe et théoricien de la connaissance du XVII-XVIIIème s. Essai sur l’entendement humain, II, 1. Locke se concentre dans cet extrait sur la notion du commencement des idées, du fondement d’une nouvelle idée. Il affirme ici fortement son empirisme, c’est-à-dire, le fait que toute connaissance doit venir de l’expérience du monde extérieur ; et non, comme certains autres philosophes peuvent écrire, que les idées de l’Homme sont innées.
Locke insiste sur la valeur que prennent les sens, les impressions sur notre corps, et plus particulièrement sur notre esprit. La question qu’il se pose, qu’il nous pose directement est celle-ci : « quand un homme commence-t-il à avoir des idées ? », on peut noter que, ici « homme » désigne l’unité biologique, mais non la personne intérieur, d’où ce besoin de ce centrer sur l’importance du monde extérieur et des expériences qu’il peut nous offrir, et non seulement de l’esprit, de l’invisible qu’il nomme « table rase, vide de tout caractère ».
Mais tout en étant empiriste, Locke ne considère pas l’homme comme une éponge qui absorberait indifféremment toutes les données qui lui viennent de l’extérieur, la perception est tout aussi présente dans le raisonnement de Locke. La perception c’est le contenu sensible de la conscience. C’est un des types de représentation du monde par la conscience. Voir, entendre, goûter, sentir, toucher sont les cinq manières de percevoir. On utilise le mot « perception » pour parler de la faculté de perception, c’est-à-dire la sensibilité. Ce sont ces perceptions, ces sensations qui semblent pour lui être le fondement de nos idées. Dans un premier temps nous verrons en quoi les sensations sont vues, pour Locke, comme le « premier matériau de l’esprit », puis comment les impressions reçu par l’extérieur peuvent participer à la formation d’idée.
Tout d’abord,