Commentaire micromégas chapitre 7
La question de l'Homme a déjà été abordée dans les siècles précédents mais c'est au XVIIIème que les philosophes des Lumières se penchent davantage dessus afin d'essayer de définir la place de l'Homme dans la société ainsi que dans l'univers. Voltaire, écrivain célèbre pour ses contes philosophiques, imagine dans Micromégas que des extraterrestres, s'étant rencontrés sur Saturne, arrivent sur la Terre et y font la connaissance d'humains. Dans l'extrait étudié, Micromégas et le Saturnien, qui viennent de découvrir que les êtres humains savent parler et sont même dotés d'intelligence, apprennent que la Terre n'est pas que complaisance et bonheur. En quoi ce texte est-il révélateur de la véritable nature de l'homme ? Nous allons essayer de répondre à cette question en deux parties. Premièrement nous allons voir que Voltaire, à travers la bouche du Sirien, critique l'humanité puis nous verrons qu'il fait une dénonciation de la guerre qui est sans appel.
Le philosophe emploie dès les premières lignes une métaphore filée pour désigner les hommes dans laquelle il s'inclut en les désignant comme « notre espèce ». Cette métaphore animale se prolonge par la suite : on remarque que le mot « animal » est employé trois fois . Cette métaphore enlève toute âme, forme d'intelligence à l'homme qui devient un simple être d'instinct.
Ces « animaux » sont également qualifiés de « fous » par l'un des philosophes présents sur le bateau. Ils sont caricaturés, car, mis à part leur couvre-chef, qui les distingue, ils semblent nus. L'insistance sur les nombres égaux, comme cent mille, parle à l'imagination : ces hyperboles déshumanisent encore les êtres qu’elles caractérisent. On a l'impression de voir cent mille couples chapeau-turban en train de s'entretuer. Les combattants ont un aspect mécanique. Le philosophe gomme volontairement les désaccords qui sont à la source du différend, pour faire ressortir le fait qu'elles n'ont guère