Michel de Montaigne, écrivain de la Renaissance, mais surtout un des grands fondateurs du mouvement humaniste, est l’auteur de l’œuvre majeure que sont Les Essais. Il les écrit, travaille et retravaille jusqu'à sa mort, et traite de sujets diverses, tel que la médecine, les livres, la place de Dieu, la condition humaine... Montaigne y mêle des réflexions sur sa propre vie, et notamment beaucoup de citations, ce qui en fait une œuvre très référentielle. Dans L’Apologie de Raymond Sebond, qui est en fait la traduction de la Teologia Naturalis, que Montaigne fait à la demande de son père, l’écrivain se livre à une introspection et c’est ainsi que cela devient la première autobiographie littéraire. Dans le passage étudié, Montaigne parle de manière ironique des différences entre l’homme et l’animal, et surtout remet en cause la domination de l’homme non seulement sur la bête, mais aussi sur l’humanité. Aussi nous essayerons de comprendre comment Montaigne appuie sur la vanité de l’homme, disant qu’il ne peut se permettre de rabaisser ce qu’il ne peut imiter. Dans un premier temps nous verrons comment l’équalité et la correspondance de l’homme à la bête est mise en avant, et ensuite nous serons amenés à analyser l’accommodation de l’homme.
Tout d’abord, le terme « d’équalité et correspondance » paraît surprenant, puisqu’il laisse entrevoir le point de vue de Montaigne, et surtout le fait qu’il pense que l’homme n’est pas supérieur à la bête mais lui est ‘’équal’’. D’un autre coté et nous devinons que le point de vue ironique prend place, lorsque lors de la présentation, il décide d’aller de « […] nous aux bêtes.. » c'est-à-dire que de manière générale, cela a une connotation très démonstrative, mis à part le fait que cela donne l’impression de rabaisser l’animal, puisque lors d’une présentation on commence toujours par ‘’l’autre’’, Montaigne cherche peut-être à appuyer sur le coté vaniteux de l’homme, en utilisant cette controverse.