Commentaire petit mort pour rire corbière
3/01/2012
FRANÇAIS
Commentaire littéraire
« Petit mort pour rire » de Corbière
Tristan Corbière appartient au mouvement poétique, symbolique et décadent de la fin du XIXe siècle. « Petit mort pour rire », un poème issu de son recueil « Rondels pour après » et de la dernière section « Les amours jaunes » écrite en 1873. Ce texte est une des étape de Corbière vers l’impasse de la poésie, vers « la mort ». Nous verrons dans ce texte en première partie que Corbière utilise son propre style d’écriture, en seconde partie, nous verrons qu’il paraît provocant et en utilisant un lyrisme symboliste et pour finir, nous étudierons le fait qu’il nous révèle une certaine libération.
Premièrement, dans ce poème, l’auteur utilise des vers en décasyllabe. Il reprend donc la méthode du moyen âge, qui était considérée comme noble et qui se référait à des ballades, des épopées. Cependant, à partir du XVI° siècle, ce sont les alexandrins qui sont considérés comme des vers nobles et les décasyllabes qui expriment les genres les plus bas. Cette atteinte à la versification peut paraître d’un genre nouveau mais en réalité, c’est un retour à la tradition ancienne. De plus, l’auteur emploie une étrange écriture poétique dans ce rondel, cette irrégularité s’exemplifie par un rejet constaté entre le vers 3 et 4, « de ton œil béant jailliront les feux », « follets, prisonniers dans les pauvres têtes… ». Ce style anormal confirme le renouveau poétique de ce texte. Par ailleurs, l’auteur utilise un lyrisme personnel, il évoque des sujets adressés à lui-même, il se donne des conseils avec l’application d’impératifs comme en témoignent les termes « Va vite « et « ne fais ». L’auteur s’indique donc tout un itinéraire pour arriver jusqu’à sa mort.
Deuxièmement, Corbière fait un mélange entre la langue littéraire et la langue familière, on observe la