Commentaire Ph Dre
Ce qui va occuper Socrate et Phèdre dans ce passage, c’est de savoir qu’est-ce qui fait qu’un discours est bon ou mauvais. On peut facilement préfigurer une attaque envers les sophistes, les sages de l’Antiquité, réputés justement pour savoir « bien parler ». Socrate grâce à la maïeutique va parvenir à faire dire à Phèdre que pour bien parler, il faut non pas dire la vraisemblance comme on lui a appris mais la vérité dans le but de convaincre et non de persuader. Il critique ici ouvertement la rhétorique, « l’art de discourir », en mettant en avant notamment les dangers de la sophistique qui donne à voir une réalité relative selon les besoins du moment, façonnée à la manière des opinions, alors que Platon défend l’idée que des vérités intangibles supervisent notre monde et le langage doit être une façon de les découvrir.
On peut se demander comment se peut-il que le rhéteur parle ou écrive bien alors même que la vérité n’est pas sa priorité ?
L’extrait s’ouvre sur une question de Socrate qui va permettre de donner un fil conducteur à la réflexion, qu’est-ce qui différencie un bon discours d’un mauvais ? Phèdre va donner une première opinion sur le problème, en répétant ce qu’il a appris de ses maîtres : pour bien parler, il faut parler de façon à persuader. Il n’y a donc pas de soucis de vérité mais simplement de vraisemblance. De là, Platon va discuter cette position à travers l’exemple du cheval et de l’âne. Nous savons que ce n’est pas la même chose mais si