Commentaire première chambre civile de la cour de cassation du 3 janvier 2006
Étymologiquement, concubin(e) signifie "qui a une relation avec". En France, le concubinage, ou union libre, correspond à une union hors mariage caractérisée par une certaine continuité, une certaine stabilité. C'est l'union de fait entre deux personnes, de même sexe ou de sexe différent, qui vivent en couple. L'union de fait peut ou non être accompagnée d'un pacte civil de solidarité. Le concubinage, lorsqu'il est prouvé, entraîne alors certains effets juridiques. Le concubinage peut être officialisé de deux façons, soit par le pacte civil de solidarité, soit par un acte notarié : le concubinage notoire.
Par un arrêt en date du 3 janvier 2006, la première Chambre civile de la Cour de cassation a rendu un arrêt de rejet relatif à la rupture fautive du concubinage, contentieux déjà largement fourni.
En l’espèce, Mme X et M Y se sont mariés le 13 octobre 1943. Ils ont divorcé au Maroc en 1955, puis ont repris la vie commune, jusqu’au départ de M Y, le 9 août 1983. Le jugement rendu en première instance ainsi que l’arrêt de la cour d’appel d’Aix-en-Provence du 25 novembre 2003 ont déclaré M Y responsable de la rupture et l’ont ainsi condamné à verser des dommages-intérêts à Mme X. M Y a donc formé un pourvoi en cassation, dont le moyen invoqué se divise en trois branches : Il soutient dans un premier temps que la cour d’appel a privé sa décision de base légale au regard de l’article 1382 du Code civil en retenant la brusquerie de la rupture tout en omettant de prendre en considération l’attitude de Mme X dans leurs relations personnelles et intimes, attitude rendant intolérable le maintien de la vie commune. En outre, il ajoute que la cour d’appel a privé sa décision de base légale au regard de l’article 202 du nouveau Code de procédure civile. En effet, elle se serait appuyée sur des attestations établies par les filles de M Y, pour déclarer que la rupture était brusque et que le