Savoir et pouvoir

Les documents en présence : Norbert Elias, Engagement et distanciation-contribution à la sociologie de la connaissance, traduction Michèle Hulat, Fayard, 1983. René Descartes, Discours de la méthode, 1637

Présentation du thème : Les sciences ont en quelques siècles changés les perspectives qui s’offraient à l’humanité. Aujourd’hui si la notion de progrès n’est plus remise en cause, on observe deux types de comportements face aux sciences et aux questions qu’elles posent : ceux qui veulent aller toujours plus loin et ceux qui « freinent des quatre fers ». Si les sciences annoncent le progrès, elles se conjuguent aussi avec la notion de savoir qui se conjugue elle-même avec la notion de pouvoir. Savoir et pouvoir sont intimement liés et aujourd’hui la réflexion de l’humanité ne se fait plus vraiment sur les découvertes scientifiques en elles même mais bien sur le pouvoir qui en découle.

Présentation des auteurs : Norbert ELIAS (1897-1990) : Il a beaucoup travaillé sur la sociologie et notamment la notion d’interdépendance dans la société. Il expliquait ainsi : « Comme au jeu d'échecs, toute action accomplie dans une relative indépendance représente un coup sur l'échiquier social, qui déclenche infailliblement un contre-coup d'un autre individu limitant la liberté d'action du premier joueur » La

notion de pouvoir est intrinsèque aux études qu’il a mené. René DESCARTES (1596–1650): Il est considéré comme l'un des fondateurs de la philosophie moderne : il théorise le cogito, fondant ainsi le système des sciences sur le sujet connaissant face au monde qu'il se représente.

En introduction je commencerai par citer Michel FOUCAULT : (1926 -1984 -philosophe français. L'ensemble de l'œuvre s'élabore dans une archéologie philosophique du savoir. Son œuvre s'est également portée sur la relation entre le pouvoir et la gouvernementalité, les pratiques de subjectivation.) « Il faut plutôt admettre que le pouvoir produit du savoir (et pas