Commentaire sur La Douleur
Un thème principal de cet extrait diégétique est celui de l’ambiguïté des pensées. Duras déclare dans la préface de la nouvelle que « Il s’agit d’une histoire vraie jusqu’à le détail » (Duras 1993 : pg90). Bien que les personnages soient vraies, il est clair que à travers de le texte il y a des éléments de la confusion et mémoire fragmentée. Les phrases courtes comme, «Je suis Ivre. Il s’en faut de très peu pour que l’on dise qu’on va l’abattre. D’un verre de vin, peut-être, seulement. » (ll. 2-4) indiquent sa besoin manique d’écrire ses pensées, avec un rythme effréné. Le style haché qui nous aide à voir sa perplexité et frénésie de choc. L’auteure écrite en temps présent quand elle dit, «Une facilité à vivre m’habite » (l.4) ce qui focalise et intensifie son bouleversement des émotions. Elle est déplacée en ce moment expérimentant des sentiments de la peur et de l’aise. Des critiques comme Aliette Armel observent que le style de Duras est dépouillé à l’extrême et l’absence d’adjectives dans son écriture est presque totale. Chaque mot prend alors valeur d’essentiel et rend sensible au lecteur des impressions à la limite de l’incommunicable (Armel 1990 : 82). Donc ici l’incommunicable est représenté par l’oubli et la manque de détails précis. En même temps, Duras