Ce texte est extrait du troisième livre des Confessions écrites par Rousseau en 1767 et publiées entre 1782 et 1789 après la mort de l’auteur. L’autobiographe décide d’écrire ces livres pour se défendre par rapport à ses détracteurs mais aussi pour pouvoir revivre, en pensée à travers l’écriture, certains moments plaisants, heureux de sa vie. Dans cet extrait, Rousseau raconte comment, lors d’un dîner, il fut au centre de toutes les attentions grâce à une explication littéraire de la devise de la maison de Solar. Tout d’abord, cet extrait des Confessions se présente comme une anecdote dotée d’un côté instructif, puis ensuite on remarque la mise en avant du « savoir » de Rousseau qui lui permet de séduire Mlle de Breil. Tout au long de l’extrait, Rousseau utilise le passé simple et l’imparfait dans sa description de ce dîner si particulier. L’imparfait a valeur de description qui empêche de limiter correctement le début de l’action « on donnait » et qui est accentué par la présence du complément « ce jour-là » et le passé simple qui désigne un fait inhabituel qui lui est très limité dans le temps et qui ne se reproduit pas comme « il m’ordonna de parler », ce que le vieux comte ne fait jamais en temps normal. L’alternance entre les deux temps permet de mettre en valeur les actions inhabituelles qui touchent Rousseau. Dans le deuxième paragraphe, Rousseau utilise trois verbes au présent de narration, ce qui a pour but de rendre le moment passé beaucoup plus présent dans la mémoire de l’auteur et de le faire paraître être un moment présent aux lecteurs. La syntaxe des phrases et les verbes utilisés ne sont pas non plus sans avoir un certain but pour l’auteur. Les phrases qu’utilise Rousseau sont des phrases relativement longues qui marquent le caractère calme et instructif de la discussion entre les différentes personnes présentes lors du dîner. On peut voir dans le texte un grand nombre de verbes modalisateurs qui expriment pour la plupart le sentiment de