Commentaire sur l'art oratoire de cicéron (latin)
1ère S1Commentaire argumenté sur Cicéron
Cicéron est un homme d’État Romain, ayant vécu au premier siècle avant Jésus-Christ, devenu consul en suivant le Cursus Honorum. Il est considéré comme un remarquable auteur et orateur, ses nombreuses publications font de lui un modèle de l'expression latine classique. La majorité de ses écrits nous sont parvenus, dont les Verrines (en latin In Verrem, « Contre Verrès »). Cette série de discours a été rédigée en 70 avant Jésus-Christ, ils étaient destinés, lors d'un procès, à prouver la culpabilité d'un politique romain, Caius Licinus Verres, à propos de vols d’œuvres d'art commis dans toute la Sicile. Le corpus comprend deux extraits tirés du tout début de son plaidoyer : « Hoc est judicium » et « Venio nunc ad... ». Il y expose directement l'acte d'accusation, ce qui est conventionnel aux règles précises, définies dans Partitiones oratoriae, qui font selon lui un bon discours.
Comment de nombreux procédés littéraires et une excellente maîtrise de l'art oratoire permettent à Cicéron de convaincre et persuader son auditoire ?
Cicéron fait une utilisation subtile de la grammaire latine qui nous démontre sa facilité d'éloquence lui ayant permis de gagner le procès.
Les champs lexicaux variés permettent de situer facilement la scène. Celui de la justice, composé des termes « judicium », « judicare », « damnari », « judices », « investigare » (texte 1) et « judices », « accusatorie » (texte 2) attire l'attention des juges et des lecteurs sur le fait qu'il s'agit d'une importante affaire, aux enjeux graves puisqu'elle inquiète une personnalité politique ; et non pas d'un amusement comme étaient souvent considérés les procès. Vient s'ajouter à ceci, le champs lexical de la vision avec « oculi » et « videantur » (texte 1) qui précise que ce procès est public, d'autant plus que le présumé coupable sera jugé en partie par le peuple romain (= « populus Romanus », ligne 1, texte 1) qui s'est donc déplacé pour y