COMMENTAIRE DU POÈME « L’ENFANT », EXTRAIT DU RECUEIL LES ORIENTALES DE VICTOR HUGO

Au XIXe siècle, Victor Hugo et d’autres poètes romantiques comme lui se révoltent contre la guerre et veulent dénoncer tous les types d’injustices. Lorsqu’il écrit en 1829, son recueil Les Orientales, Victor Hugo dénonce ouvertement l’attaque des Turcs sur l’île de Chio, en Grèce. En composant ce poème, il s’engage dans ce combat contre la violence et les massacres. Le poème « L’enfant » est composé de sizains où chaque strophe possède majoritairement des rimes embrassées. Les vers alternent entre octosyllabes et alexandrins. Ce texte présente un enfant qui est le seul survivant d’un massacre. Il faudra alors se demander si dans son poème, Victor Hugo parvient à dénoncer la guerre de manière efficace. Nous verrons premièrement en quoi le fait que la guerre soit une tragédie met en valeur le jeu des oppositions. Puis, il sera énoncé l’explication du choix d’un unique enfant rescapé du malheur par l’auteur. Et enfin, nous pourrons nous apercevoir à quel point le poète s’engage personnellement dans son texte.

Tout d’abord, on peut observer dans ce poème que la guerre se repend partout où il y a de la vie. En effet, on peut distinguer le champ lexical de la destruction et du massacre : « ruine », « deuil », « grand ravage », « rocs anguleux », « pleurs », « affront ». Victor Hugo utilise également des hyperboles pour renforcer le sentiment que la guerre nous suit tout le temps, comme le souligne ainsi l’expression suivante : « Tout est désert. Mais non (…) ». De plus, le poète ne nous montre que les conséquences de la guerre. Jamais il ne l’énonce telle qu’elle. L’expression suivante « Les Turcs ont passé là » exprime un passage rapide et bref qui nous laisse imaginer nous-mêmes ce ravage. Après le passage de la guerre, la nature autant que l’enfant sont totalement dévastés. Du début jusqu’à la fin du poème la guerre est présente, ce qui a pour effet d’insister sur le