Commentaire sur l'incipit de la curée de zola
Cet ouvrage met en scène Saccard, personnage cupide, qui profitera des bouleversements générés à Paris pour amasser une immense fortune. Le titre de l'œuvre provient du terme "curée" utilisé en vénerie, qui autorise les chiens à manger les entrailles de la proie abattue, faisant référence aux hommes cupides qui se jettent sur la carcasse de Paris afin de spéculer et de gagner plus d'argent.
L'extrait étudié se situe entre les lignes 1et 78 de l'œuvre.
Nous allons mettre en évidence l'ambiguïté du contexte spatio-temporel de l'incipit ainsi que son caractère "in media rès", et l'attitude aristocratique et les mondanités présentes dans la vie de Renée. Premièrement, lors de la première lecture de l'extrait, nous sommes littéralement plongés dans un récit dont nous ne connaissons pas le début. Le lecteur est confronté à une absence quasi-totale d'éléments qualifiants le lieu ou l'époque, si ce n'est quelques vagues allusions au Bois de Boulogne, "bord du lac" l.2, "au Bois" l.53, haut lieu de repos et de loisir de l'aristocratie impériale, ainsi que certaines évocations confuses quant à la saison actuelle, que nous parvenons toutefois à trouver grâce au champ lexical de l'automne et de la rousseur, caractéristique de la saison, mais aussi du ciel et du temps quelque peu mélancolique annonçant la proche arrivée de l'hiver, "un ciel d'octobre, d'un gris clair" l.5, "lumière rousse" l.8. D'une plus large manière, nous ne savons pas non plus (en l'absence de connaissances sur le Cycle des Rougon-Macquart) à quelle époque historique se