Commentaire de l’extrait de Victor Hugo, Les Misérables ,1862 Le texte présenté ici est un extrait de l’œuvre majeure de Victor Hugo Les misérables publiée en 1862. Ce roman propose une peinture sociale à partir de l’histoire de Cosette, enfant issue du peuple née dans le Paris du début du XIXe siècle. Les misérables est un roman réaliste proposant une peinture très précise de la France et en particulier de Paris du XIXe. Mais ce roman dépasse la description et condamne cette société aux inégalités creusées que connaît Victor Hugo. Nous verrons tout d’abord que l’auteur nous propose dans cet extrait un portrait de Fantine pour ensuite nous intéresser au portrait de la société. Dans un dernier temps, nous verrons en quoi cet extrait critique la société française du XIXème siècle.

Tout d’abord, Victor Hugo nous dresse dans cet extrait du roman Les Misérables un portrait précis et réaliste du personnage de Fantine. Pour apporter une image précise à son lecteur, le romancier présente Fantine physiquement. « Elle sortait avec des bonnets sales. Soit faute de temps, soit indifférence, elle ne raccommodait plus son linge », cela montre au lecteur que cette femme ne prend plus soin d’elle même car les désespoir et la pauvreté l’envahissent. L’auteur accentue dans la description physique l’abandon de la propre image de Fantine, elle ne s’intéresse plus à celle-ci. On apprend aux lignes 18 à 20 que Fantine éprouve des douleurs causées par une mauvaise santé, « Elle avait les yeux brillants, et elle sentait une douleur fixe dans l’épaule vers le haut de l’omoplate gauche. Elle toussait beaucoup. ». Le lecteur comprend alors qu’elle est véritablement malade, qu’elle est fiévreuse mais qu’elle ne peut se soigner. De plus, sa tenue vestimentaire est misérable. Elle est sale, ses habits ne sont pas propres ou rapiécés. Dès la première ligne, il est écrit « Fantine jeta son miroir par la fenêtre », elle abandonne ici son image, car celle-ci n’a pas sa place dans la misère.