Commentaire Th R Se Raquin
Le dégout de Thérèse pour la vie bourgeoise
La description physique, péjorative, des invités nous indique le dégout, l’horripilation, qu’éprouve Thérèse envers les invités, qu’on peut tous, d’ailleurs, considérer comme des bourgeois. En effet le commissaire Michaud touche une retraire qui suffit amplement à ses besoins, Olivier, lui, occupe un poste au-placé a la préfecture de police et Grivet quant à lui, bénéficie tout comme Michaud d’une retraite suffisamment élevé, lui qui était premier commis lorsqu’il était encore en activité. On note ainsi une exaspération, voir une répugnance de Thérèse envers l’apparence des quatre invités du jeudi : (L9-10) « Toutes ces têtes-là l’exaspéraient. Elle allait de l’une à l’autre avec des dégouts profonds, des irritations sourdes. » On remarque également, de la ligne 10 à 15, qu’aucun des convives ne passe au travers des critiques de la jeune femme : La « face » du « vieux Michaud » est effet qualifiée de « face blafarde, tachée de plaques rouges » et de « […] faces mortes de vieillard tombé en enfance », Grivet avait lui, selon elle, « le masque étroit, les yeux ronds, les lèvres minces d’un crétin », Olivier avait, lui, des os « qui lui perçaient le cou », « un corps ridicule » et « une tête roide et insignifiante ». Enfin, Suzanne était « toute pale, les yeux vagues, les lèvres blanche, le visage mou. » Elle va même à la ligne 16, les comparer à des « créatures grotesques et sinistres » et à la ligne 18 à des «cadavres mécaniques ».
On nous décrit également dans cet extrait la manière, avec quel état d’esprit et enfin avec dans quelle position Thérèse jouait aux dominos. On nous dit qu’elle jouait avec « indifférence » à la ligne 1 et qu’elle (en parlant du chat) « le caressait d’une main, tandis qu’elle, posait les dominos de l’autre. » à la ligne 3. Ensuite on nous indique à la ligne 5 qu’elle préférerait rester «oisive» et «à moitié endormie» plutôt que de jouer avec les autres