Commentaire : victor hugo, les misérables, i, 2, 1862.
L’illusion réaliste que donne Hugo au récit
Le récit, bien que fictif, est pourvu d’une illusion réaliste. Cette dernière se manifeste par différents moyens dont des allusions de Victor Hugo à des faits historiques au milieu de son récit : afin de donner plus de véracité quant à l’emprisonnement de Jean Valjean, il a lieu le 22 avril 1796. En plus d’être précise et donc que le lecteur aurait tendance à croire, cette date correspond à la victoire de la bataille de Montenotte par Napoléon 1er (ce qui, d’ailleurs, établit un paradoxe avec l’internement de Jean Valjean qui est un évènement triste). Afin de renforcer l’illusion de sincérité, Hugo utilise dans son récit des lieux existants, connus de tous : les villes de « Paris » (8), « Toulon »(32) et « Faverolles » (26) et la prison de « Bicêtre »(12) ; et utilise des repères temporels : « le 22 avril 1976 » (8), « aujourd’hui » (14), « après un voyage de vingt-sept jours » (32). Ainsi le lecteur peut se situer dans l’espace et dans le temps, ce qui facilite la visualisation et rend la scène plus réaliste De plus, l’auteur rend cette impression au moyen de descriptions détaillées qui renforce encore la visualisation des scènes : « quatrième cordon dans l’angle nord de la cour » (16-17), « il paraissait ne rien comprendre » (18), « il élevait sa main droite et l’abaissait