Commentaire d'un extrait de thérèse raquin: "il se débarassa...
Dans cet extrait du chapitre V de Thérèse Raquin, Laurent, un nouveau personnage qui aura une grande importance dans la suite de l’histoire, nous est décrit physiquement selon le point de vue interne de Thérèse.
Celle-ci éprouve de l’étonnement, « l’étonnait » l.37 et de la curiosité, « avec curiosité » l.50 car elle découvre le premier homme de sa vie. Ceci étant résumé par ces mots « Elle n’avait jamais vu un homme » l.36.
Elle l’observe attentivement, sans retenue, oubliant même sa bonne éducation, « elle s’oublia à considérer ses mains » l.43. Pour traduire ce qui ressemble à de la fascination, Emile Zola utilise le champ lexical de la vue principalement traduit par des verbes comme « regardait », « vu », « contemplait » (qui ajoute ici une nuance admirative), « considérer », « l’examinait » ou des noms « ses regards », « ses yeux ».
On comprend que Thérèse est admirative de la bonne santé de Laurent, l.38 « d’admiration ».
Elle le voit comme « grand », « fort », « le visage frais » l.36. Elle admire « ses joues pleines, ses lèvres rouges, sa face régulière » l.39, sa puissance « il est puissant » l.41, « les grosses mains » l.43, « les muscles ronds et développés, tout un corps d’une chair ferme et épaisse » l.48.
Le portrait physique de Laurent contraste totalement avec l’aspect de Camille, maladif et chétif. Ce dont ce dernier se rend lui-même compte lorsqu’il énonce quelques lignes avant ce portrait « lui, il se porte bien ».
Toutefois, cette description de Laurent vue à la manière d’un anthropologue, très détaillée, révèle une nature primaire, « le front bas, planté d’une rude chevelure noire » l.38, « beauté sanguine » l.40, « cou…large et court » l.41 « le poing…énorme » l.44, « d’allure un peu lourde, le dos bombé » l. 46 qui s’apparente à celle d’un animal comme avec l’expression « son cou de taureau » l.51.
C’est