Commentaire "j'ai la nuit en son parc amassait" de du bellay
Ceci montre que l'arrivée de la nymphe est soudaine et décisive, elle marque une rupture entre les deux premières strophes et ce tercet. Ainsi, du Bellay fait une nouvelle référence à la mythologie puisque la nymphe est une figure féminine divine, accompagnant parfois Aphrodite, déesse de la beauté et de l'amour. Le parallélisme entre la nymphe et cette déesse peut montrer un amour naissant du poète pour la femme qui apparaît. Cette nymphe est «comme une étoile vive», Joachim du Bellay a donc recours à la comparaison, ce terme d'étoile fait écho au vers 2, où il était déjà employé. L'arrivée de la Nymphe était donc préparée sans que nous ne nous en rendions …afficher plus de contenu…
De ce fait, la femme surpasse la déesse et ce phénomène du petit matin. D'autre part, le présent d'actualité fait son apparition au vers 13 avec le terme «colore», accompagné du participe présent «voyant». L'utilisation soudaine de ce temps montre que la beauté de la nouvelle Aurore a également surpassée celle de l'Aube, figure féminine présente au deuxième quatrain. Cette nouvelle «nymphe» provoque chez le poète un choc, démontré grâce à l'emploi de l'allitération en [t] au vers 10 «sortir dessus ta verte rive», et par l'interjection lyrique «ô fleuve mien !», accompagnée d'un point d'exclamation. Il est aussi dans un état d’ébahissement comme le montrent les assonances en [o] et en [ou] : «Alors, voyant cette nouvelle Aurore, / Le jour honteux d'un double teint colore» (vers 12 et 13).