Commentaire l'albatros, charles beaudelaire
Les Fleurs du mal, « L'Albatros », 1857.
1 : Un poème narratif
Le poème se lit comme une petite histoire : un navire et ses hommes d'équipage traversent les océans et pour passer le temps, ils s'amusent avec les albatros.
A : le cadre énonciatif.
Le point de vue est externe. Dans les deux premiers quatrains, pas d'implication de l'énonciateur. Dans le 3° quatrain, marques de jugement avec des phrases exclamatives. Impressions d'un discours oralisé et d'un discours direct. Les déictiques « ce » et « ces », suggèrent que l'émetteur raconte une scène à laquelle il assiste au moment où il s'exprime.
B : le rythme narratif.
Si le poème est versifié, les enjambements, la longueur des vers (alexandrins), les phrases qui se développent sur une strophe, les pauses produites par la ponctuation produisent un rythme proche de la prose.
C : la situation spatio-temporelle.
Indication de lieu : dans le ciel ; sur le navire
Indication de temps : adverbe souvent : aspect itératif = la scène racontée est une scène habituelle.
2 : Qui développe la symbolique de l'oiseau
A : Du récit au symbole.
Au vers 13, l'analogie introduite avec l'outil de comparaison « semblable à » invite à réinterprété la scène évoquée dans les trois premiers quatrains : le Poète est semblable au prince des nuées. Ce passage opère le passage entre l'anecdote et l'allégorie et invite à voir une nouvelle signification du poème.
B : Personnification de l'albatros.
Les périphrases utilisées pour évoquer l'albatros relèvent de la personnification : prince des nuées ; rois de l'azur = idéalisation du poète par les connotations très positives de ces périphrases.
Les albatros sont également désignés par la périphrase : indolents compagnons de voyage, voyageur ailé ou bien encore : infirme qui volait
Personnification également par des adjectifs habituellement attribués aux humains : maladroits, honteux, naïf, indolents, comique, exilé...
C : les