commentaire l'épitaphe de Nerval
L’épitaphe rassemble une série d’oppositions sur la totalité du poème. Nerval y oppose ses humeurs, ses sentiments et nous montre une évolution de ces derniers au fil du poème. Tout d’abord, l’écrivain semble heureux, allant même jusqu’à se comparer à un sansonnet (ligne 1) ou à un Clitandre (ligne 2). Ces deux comparaisons reposent sur deux des grands thèmes abordés du romantisme, qui sont la nature et l’amour. Puis, au cours du poème, le personnage devient triste, comme si plus rien n’avait d’importance, allant même jusqu’à fabriqué de toute pièce une métaphore atténuée de la mort « Un jour, il entendit qu’à sa porte on sonnait. C’était la mort ! Alors il la pria d’attendre. » (Lignes 4-5). Sur ces deux vers, il considère la mort tel une personne, prenant ainsi avec dérision son arrivée. Il semble nous dire qu’il n’en a rien à faire puisqu’il se permet de lui ordonner d’attendre, telle une personne ordinaire. Sur le deuxième vers, est présente une exclamation qui insiste sur l’arrivée de la mort, comme pour lui accorder de l’importance. Cependant, ces impressions vont nous être atténuées par la phrase suivant cette exclamation, où il précise lui prier d’attendre, afin pour stopper cet élan de grandeur, et d’importance. De plus, ce poème est évoqué à la troisième personne du singulier, créant ainsi une distance, une opposition avec le personnage. Lors de ces quatre strophes, Nerval utilise l’imparfait et le passé simple, permettant de produire des actions de premier plan et de second plan, afin d’insister sur le principe d’opposition où le passé contredit l’imparfait « Il voulait tout savoir mais il n’a rien connu. » (Ligne 11)
Nerval utilise tout au long du poème, le champ lexical de la mort en utilisant des termes plus atténués, en