Commentaire littéraireAurélien (chapitre 8), Aragon, 1944Dans les années 1920, Bérénice, jeune provinciale qui séjourne chez ses cousins parisiens Blanchette et Edmond, aime à se promener seule dans Paris. Bérénice savourait sa solitude. Pour la première fois de sa vie elle était maîtresse d'elle-même. Ni Blanchette ni Edmond ne songeaient à la retenir. Elle n'avait pas même l'obligation de téléphoner pour dire qu'elle ne rentrait pas déjeuner quand l'envie lui prenait de poursuivre …afficher plus de contenu…

Bérénice, au fil de sa promenade parisienne, semble passer d’une lecture à une autre, car la ville éveille en elle le souvenir de personnages ou de situations romanesques : « Il y a la province / la majesté commerçante », « elle aurait quitté une reine pour une fille, un roman de chevalerie pour un conte de Maupassant.» La marche et la fiction paraissent liées dans le même plaisir de la découverte, de l’aventure, voire de l'intrigue. Bérénice projette sur Paris ses propres rêveries. La ville semble autant relever de l’imaginaire que de la réalité dans la perception qu’en donne le personnage, notamment dans la métaphore des chemins, qui évoque à la fois le tracé des rues et le cheminement de sa pensée, le fil de son imagination : « Chemins vivants qui menaient ainsi d’un domaine à l'autre de l’imagination... Brusquement la ville s’ouvrait sur une perspective, et Bérénice sortait de cet univers ». L’emploi récurrent des points de suspension semble accompagner son …afficher plus de contenu…

https://www.etudes-litteraires.com/bac-francais/2019/commentaire-series-technologiques.phpComment le romancier nous fait-il partager son amour inconditionnel pour Paris ?I Les plaisirs de la promenadesA le personnage toujours en mouvement→ verbes et noms de mouvements, symbolique de l’Etoile autour de laquelle elle marche.B Une absence de contraintes→ pas le souci de la météo, pas de contrainte ...C L’expression lyrique de la satisfaction joyeuse→ exclamations, termes mélioratifs, structures de renforcement (« c’était vraiment »)II Les multiples facettes de la villeA la variété→ accumulations de lieux toujours changeant, jamais lassants.B les contrastes→ boue et saleté/ »brusquement le soleil » ; ordonnance des avenue/lacis désordonné des petites rues ; émotions contradictoires.C un monde onirique qui sollicite l’imagination→ comparaisons, métaphores, monde littéraire et donc voyage intérieur, immersion dans un monde fantastique.L’introductionex d’une introduction très simple