Commentaire sur le passage du picaro dans le picaro
A la ligne 28, il est sur le point de quitter sa demeure, et demande à Lazare de bien penser à fermer la porte à clé derrière lui. La situation est ici ironique puisque ce dernier n’a rien dans sa maison, ni meuble, ni nourriture, ni objet de valeur. Il fait, encore une fois, paraitre qu’il a de l’argent, des biens, en s’adressant à Lazare alors que lui-même vit dans cette maison vide (ou maison de malchance comme l’appelle son propriétaire), et connait les conditions de vie de l’écuyer. Son ordre est absurde. D’ailleurs, pour continuer dans l’absurde, nous avons enfin son discours à la ligne 10, où l’écuyer dit posséder une épée d’une certaine valeur mais ne veut l’échanger pour rien au monde, évidemment car celle-ci montre une certaine distinction de rang social. Or s’il s’en débarrassait, il pourrait peut-être en tirer un bénéfice pour pouvoir se nourrir par exemple. Nous pouvons …afficher plus de contenu…
Le partage et la charité sont d’ailleurs des valeurs fondamentales du christianisme. Nous voyons que Lazare est seul physiquement mais proche de Dieu spirituellement, ce qui est une caractéristique du personnage picaresque : les picaros considèrent qu’ils ne sont pas responsables du mal qu’ils font puisque celui-ci est inné, ainsi, ils croient à leur part de paradis, et communique souvent avec Dieu. La religion se traduit aussi à la fin de l’extrait lorsque, toujours dans cet oratoire, Lazare affirme que son maître n’est qu’un égoïste, et qui n’aime pas son prochain (l.61/62) : l’écuyer « souffre ce qu’il ne souffrirait pas pour vous