Commentaire Composé Littérature Comparée « C'est ici donc, au moment où je pose la plume et m'apprête à sceller ma confession, que je mets un terme à la vie du malheureux Henry Jekyll », ainsi s'achève la confession de Jekyll dont cet extrait est tiré, et avec elle l’œuvre de Stevenson. En effet, peu à peu, durant le récit que fait le docteur à Lanyon pour expliquer ses expériences, ses travaux et ce qu'il a vécu, on sent que c'est la seule issue possible et que sa mort est devenue inévitable, car …afficher plus de contenu…

Ils sont donc en lutte permanente, l'un veut s'échapper, tandis que l'autre cherche à l'en empêcher, mais il n'a plus assez de force. Hyde a goûté à la liberté, et ne veut pas retourner se terrer au fond de Jekyll a tout jamais, il en demande encore. On a d'ailleurs l'impression que Hyde a toujours été à l'intérieur de Jekyll, il était « enfermé », endormi depuis longtemps : « s'éveilla …afficher plus de contenu…

Jekyll est en proie à une grande confusion, causée par la présence de plus en plus importante de son double, qui représente l'opposé de ce qu'il est, l'attire inexorablement, et contre qui il lui est en vérité impossible de lutter ; on ne peut pas gagner un combat contre soi-même. Cette tâche lui est aussi rendu difficile car on ne peut véritablement séparer Jekyll et Hyde, ils vont ensemble, et il a lui-même du mal à différencier ses deux personnalités, ce qui apparaît assez nettement dans ce passage. En effet, il est souvent difficile de savoir qui parle dans l'extrait, la frontière entre les deux natures est trouble, elles s'entremêlent, se confondent, et on le voit notamment avec les pronoms utilisés, le plus souvent « je », ou « moi » ( là où on pourrait penser que Jekyll aurait utilisé « il » pour désigner Hyde ), ce qui brouille les lecteurs et lectrices, on ne sait plus à qui il fait référence ; « j'eus le cœur