Au XXème siècle, en 1993, une pièce de théâtre historique, se basant sur des faits historiques situés vers 1550, du dramaturge, écrivain, scénariste parolier et metteur en scène français, Jean-Claude Carrière, parait sous le titre de la Controverse de Valladolid. Cette œuvre met en scène le débat entre le moine dominicain Bartolomé de Las Casas et le chanoine Juan Ginés de Sepúlveda pour décider si les Indiens sont des êtres humains comme els espagnols ou non, et ce sous la surveillance d’un légat, envoyé par le pape, et d’un Supérieur. L’extrait étudié, se situe au milieu de l’œuvre, le légat décide de ramener une famille Indienne afin qu’il puisse analyser ses comportements de plus près, et ainsi prouver ou non leur humanité. En quoi la démonstration de l'inhumanité des Indiens aboutit à la démonstration de l'inhumanité des Espagnols ? Dans un premier temps, nous analyserons l’examen que passeront les indiens puis, dans un second temps, la réaction des espagnols.

Tout d’abord, cet examen est représenté comme étant un examen violent, en effet, les verbes suivants, « Venez, approchez, saisissez, menacez… », appartiennent au champ lexical de la brutalité « arrachez, saisissez, menacez, maintenez », de plus, le fait qu’ils soient conjugués à l’impératif, montrent l’obstination du légat à entamer cette démarche agressive à l’égard des indiens. Enfin, la répétition du verbe « approcher » pour les actions du colon, « en voyant s’approcher » (l.1561), « et s’approche » (l.1566), « approchez-vous » (l.1560) et « l’homme s’approche » (l.1576), laisse penser à une bête qui traque sa proie « vivement » et « non sans hésiter ». Puis, en plus d’être violent, cet examen est aussi cruel, effectivement, les verbes qu’on a reliés précédemment au champ lexical de la brutalité, donnent l’impression que le colon a affaire à un objet ou à une chose sans valeur et non à des êtres vivants. Par ailleurs, la répétition de certains de ces verbes : «saisissez » (l.1563