Commentaire
Issu d'une famille de petite bourgeoisie parisienne (son père occupe la charge de « tapissier du Roi »), Jean-Baptiste Poquelin se consacre au théâtre[->11] à 21 ans après la rencontre de Madeleine[->12] et Joseph Béjart[->13] avec qui il fonde « l'Illustre Théâtre[->14] » et prend le pseudonyme de Molière. Après la faillite de la troupe, il quitte Paris et parcourt les différentes provinces de 1645 à 1658 en écrivant ses premières farces (L'Étourdi – Le Dépit amoureux).
De retour à Paris en 1658[->15], il obtient la protection du frère du roi : sa troupe prend le nom de « Troupe de Monsieur » et représente en particulier les tragédies de Pierre Corneille[->16] (Nicomède[->17] – Cinna[->18]). Sa carrière d'auteur dramatique[->19] commence vraiment avec Les Précieuses ridicules[->20] qui remporte un grand succès en novembre 1659[->21]. Soutenu par le roi Louis XIV[->22], (mal)marié avec Armande Béjart[->23] et vite malade du poumon, Molière affronte les cabales et continue à jouer et à diriger sa troupe – devenue « Troupe du Roy » - tout en écrivant des comédies[->24] de genres variés (des comédies proches de la farce[->25] comme Le médecin malgré lui[->26] (1666) ou Les Fourberies de Scapin[->27] (1671), des comédies plus psychologiques comme L'École des femmes[->28] (1662) ou L'Avare[->29] (1668), des comédies-ballets[->30] comme Le Bourgeois gentilhomme[->31] en 1670 (avec Lully[->32]) ou Le malade imaginaire[->33] (avec Marc-Antoine Charpentier[->34]) en 1673, des pièces plus élaborées approfondissant caractère et étude sociale, en vers[->35] comme Le Misanthrope[->36] (1665), Tartuffe[->37] (1664-1669), Les Femmes savantes[->38] (1672), ou en