Commentaire
André Durand présente
Jean ANOUILH
(France)
(1910-1987)
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Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’Antigone’’, ‘’Becket ou l’honneur de Dieu’’ qui sont étudiés dans des dossiers à part).
Bonne lecture !
Il est né à Cérisole, près de Bordeaux, d’un père, François, qui était tailleur et d’une mère, Marie-Magdeleine Soulue, qui était une musicienne qui jouait du violon dans un orchestre itinérant et était professeuse de piano. Comme l’orchestre se produisait sur des scènes de casinos en province (en particulier, celui d’Arcachon) il fut, dès sa plus tendre enfance, sensibilisé à la scène et au phénomène du spectacle. Mais, comme, au premier entracte, on l’envoyait se coucher, il terminait mentalement les pièces avant de s’endormir. Plus tard, lorsqu’il vit les vrais dénouements, il fut souvent fort déçu. Très tôt pris de passion pour le théâtre, de douze à seize ans, il écrivit de «fausses pièces» et découvrit les grands auteurs classiques : Molière, Marivaux et Musset, «mille fois relus».
La famile étant venue s’établir à Paris, il entra à l’école primaire Colbert puis au Collège Chaptal (où il eut comme condisciple Jean-Louis Barrault, et lut Claudel, Pirandello et Shaw). Traînant des heures sur la butte Montmartre avec un camarade, il passa son baccalauréat sans conviction. Sa grande passion étant le théâtre, il rêvait de vivre dans une troupe et hantait la Comédie des Champs-Élysées, dirigée par Louis Jouvet. Au printemps de 1928, il y assista à la représentation de ‘’Siegfried’’ de Jean Giraudoux, qui l’éblouit : «C'est le soir de ‘’Siegfried’’ que j'ai compris. Je devais entrer par la suite dans une longue nuit, dont je ne suis pas encore sorti, dont je ne sortirai peut-être jamais, mais c'est à cause de ces soirs du printemps 1928, où je pleurais, seul spectateur, même aux mots drôles, que j'ai pu m'évader un peu. » La pièce lui apprit « qu’on pouvait