commerce exterieur du maroc
Commerce extérieur du Maroc : intimes convictions
Publié le : 20 novembre 2013 - Nabil Adel, LE MATIN
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Par Nabil Adel
M. Adel est cadre dirigeant d’assurances, consultant et professeur d’économie, de stratégie et de finance. nabiladel74@gmail.com www.nabiladel74.wordpress.com
Avant d’étudier notre commerce extérieur, commençons par balayer quelques idées reçues sur les échanges internationaux.
Un solde commercial positif n’a jamais été synonyme de performance. De même qu’un déficit dans les échanges n’équivaut pas à de mauvais résultats. Pareille doxa signifierait tout simplement que l’Algérie est une puissance économique et que les États-Unis ont une économie médiocre. Et pour cause, la première est structurellement excédentaire et les seconds dégagent un déficit chronique de leur balance commerciale.
Un excédent permanent des échanges extérieurs peut même conduire à une asphyxie de l’économie, en cas de ralentissement de la demande mondiale, par une accumulation des liquidités et une absence des débouchés.
À la question de savoir si un déficit de la balance commerciale est «bon» ou «mauvais», aucun économiste sérieux ne se hasarderait à trancher, tant les facteurs entrant en jeu dans une telle appréciation sont importants.
En vue d’évaluer la performance du commerce extérieur d’une nation, nous proposons une grille de lecture en quatre étapes ; les deux premières consacrées aux échanges et les deux autres au solde commercial.
Importance des échanges
Le premier critère d’analyse des échanges extérieurs d’un pays est sa part dans le commerce international, le deuxième est le taux d’ouverture de son économie (moyenne des importations et des exportations rapportée au PIB) et le troisième est le solde de sa balance commerciale par rapport au PIB.
Nature des échanges
La nature des échanges s’analyse autour de quatre points. Elle permet d’éclairer sur la stratégie d’un pays et ses résultats en matière de commerce