Commerce international
Ce rapport ne fait que traduire un mode d’exploitation des richesses du pays de type encore colonial. De nombreuses productions agricoles (agrumes, primeurs) ont été développées pour la satisfaction des besoins des pays européens, alors qu’ont été négligées les plantes sucrières, textiles, oléagineuses dont le Maroc manque et qu’il peut produire. La production minière marocaine de 97 % est presque tout entière exportée à l’état brut. En contre-partie, le Maroc importe encore la totalité du sucre qu’il consomme, 50 000 tonnes par an d’huiles alimentaires, et bien entendu la quasi-totalité des produits industriels qu’il consomme et des matériels aujourd’hui destinés à son équipement. Même en 1960, alors que sa jeune industrie est devenue exportatrice dans divers secteurs, les produits finis industriels n’interviennent que pour 3,5 % dans ses exportations, mais encore pour 44 % dans ses importations. La tonne importée vaut en moyenne 83 500 francs en 1960, mais la tonne exportée seulement 16 000.
Le commerce extérieur du Maroc doit donc d’abord être réorienté quant à sa consistance. C’est une œuvre de longue haleine, qui se développe actuellement dans le cadre du plan quinquennal