Comparaison de la conception de l'existence humaine de "l'ami allemand" devenu nazi et de camus devenu résistant au nazisme.
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Pour Camus, « l’ami allemand » est habité par le désespoir, il est las de la vie et s’est engagé à suivre une personne. « C’est qu’en chemin vous avez abandonné la lucidité et trouvé plus commode (vous aviez dit indifférent) qu’un autre pensât pour vous et pour des milliers d’Allemands », ceci fait ici référence à Hitler. Pour « l’ami allemand » l’homme n’est rien et l’on peut tuer son âme, en somme qu’un homme ne vivait que pour la puissance et sa morale est le réalisme des conquêtes (on retrouve ici la politique allemande), la tâche de « l’ami allemand » était donc de « mutiler les âmes et de détruire la terre ». D’après Camus, il a choisi l’injustice, l’injustice de ne pas laisser des hommes vivre, de ne pas les considérer comme des hommes, de lutter contre la nature de l’homme. Au contraire, Camus choisit le côté de la justice, il n’a pas foi en la terre, mais en l’homme puisqu’il « est le seul être à exiger d’avoir du sens », l’homme devient ce qu’il veut, il est capable de donner un sens à sa vie et ceci pour tous les hommes, il n’y a pas d’exception. Pour lui, sauver un homme ce n’est pas le mutiler mais lui laisser sa chance d’être ce qu’il doit devenir ou plus simplement de devenir quelqu’un par lui-même. Le bonheur tient également une place importante pour Camus, puisqu’il considère que c’est cela qui fait tenir un homme, qui lui permet de garder espoir, de se battre : « Mais notre exploit difficile revenait à vous suivre dans la guerre sans oublier le bonheur […] Aussi bien, c’était notre meilleure arme, celle que nous n’abaisserons jamais ». « Car le jour où nous la perdrions, nous serions aussi morts que vous » cette phrase brutale montre bien l’importance du bonheur. Un homme sans bonheur est comme mort au fond de lui, sa vie n’a plus de sens, « l’ami allemand » lui, est comme mort puisqu’il est gagné par le désespoir, mort comme toutes les victimes de ses meurtres. Car peut-on trouver le bonheur en commentant des crimes contre l’humanité, contre