Comparaison entre les lais de chèvrefeuille, laüstic et milon de marie de france
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12 pages
Marie de France est une poétesse du Moyen-âge qui vécut pendant la seconde moitié du XIIème siècle en France et surtout en Angleterre. Elle est l’auteur de trois œuvres principales Ysopets, L’espurgatoire Saint Patrice et Les Lais. Marie de France appartient à la génération des auteurs qui illustrèrent l’amour courtois en littérature à la rencontre des légendes bretonnes et du code de la fin’amor. Son ouvrage Les Lais se compose de douze courts récits écrit en anglo-normand en octosyllabes à rimes plates et de dimensions variables. C’est ainsi que l’on s’intéressera à trois de ses lais Le Chèvrefeuille, Le Laüstic et le lai de Milon que nous comparerons selon leurs thématiques et leurs procédés littéraires respectifs. Comment ces trois lais témoignent-ils de l’inspiration courtoise par laquelle l’art du symbole et de la peinture de l’amour se mêlent au fil du conte ? Les Lais de Marie de France sont écrits dans une narration particulière, une trame qui repose sur des images qui semble être au service d’une peinture de l’amour tributaire de l’inspiration courtoise. Entre autre, force est de constater que l’image de la femme faite dans les lais a une importante considérable sur l’intrigue. Et même, y décèle-t-on parfois la trace d’une perspective qui serait celle de l’auteur féminin des Lais.
C'est tout un art d’une narration singulière et d’un symbole qui régit les Lais de Marie de France. Elle élabore une écriture basée sur des images qui enrichissent la valeur poétique des textes.
Les Lais de Marie de France sont inégalement chargés de matière. Tandis que le lai du Chèvrefeuille ne comporte pas cent vingt vers, celui de Milon en a plus de cinq cent trente. On observe que des lais courts comme Le Laüstic et Le Chèvrefeuille se divisent en deux grandes parties. En effet, dans le lai du Laüstic, une femme mariée se lève la nuit pour entrevoir à la fenêtre celui qu’elle aime. Son mari met un terme à ses levées nocturnes. De même, dans Le Chèvrefeuille, Tristan