m Question 1 Les trois récits du corpus présentent de nombreux points communs. • D’abord ce sont des fables – en vers – qui reproduisent la structure habituelle d’un apologue : un récit, suivi (fable de Florian ou d’Hugo) ou précédé (« Le Loup et l’Agneau ») d’une morale. • La composition binaire de leur titre (« Le Loup et l’Agneau », « Le Crocodile et l’Esturgeon », « L’Ogre et la Fée ») leur donne aussi un air de ressemblance. • Ensuite les personnages – animaux humanisés, doués de la parole pour les deux premiers textes, ou créature de conte de fées dans la fable de Hugo – appartiennent à un univers merveilleux et fantaisiste. • On constate enfin que s’impose la loi ou la raison d’un « plus fort ». C’est la « faim » (« Le Loup et l’Agneau », v. 6 et « L’Ogre et la Fée », v. 20), le besoin de « manger » (« Le Crocodile et l’Esturgeon », v. 27) qui pousse au crime loups, crocodiles et ogres, et toujours contre un être jeune et sans défense (« agneau » chez La Fontaine, « marmot » chez Florian et Hugo).
• On pourrait pour finir trouver un dernier point commun, quoique plus ténu, entre la fable de Florian et celle de Hugo : toutes deux reposent sur un jeu de mots. Chez Hugo, c’est le jeu entre le sens propre et figuré de l’expression « croquer le marmot » (attendre en s’ennuyant et dévorer un enfant). Mais on connaît aussi l’expression « verser des larmes de crocodile », pour qualifier des remords ou un chagrin plus affectés que réels (l’expression serait liée à une particularité physiologique de l’œil du crocodile qui semble toujours humide) : les « sanglots » du « coupable amphibie » sont bien, au propre et au figuré, des « larmes de crocodile »… m Question 2 • Au-delà des ressemblances que l’on vient de relever, ces fables proposent des leçons très différentes. • Elles présentent toutes une morale clairement exprimée, que sa place par rapport au récit met en relief : elle se trouve au début chez La Fontaine, à la fin chez Florian et Hugo. • Les trois fables