Comparer les déclarations des droits de l’homme et du citoyen du 27 août 1789 et de la constitution du 24 juin 1793
« Le meilleur moyen de faire avorter la révolution, c'est de trop demander», en ces termes Mirabeau, Président de l’Assemblée Nationale chargé de choisir la déclaration entre trois projets en 1789, met en exergue le fait que plus une révolution est ambitieuse, moins elle sera viable.
En effet, les Déclarations des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 et du 24 juin 1793 (An I) ont en commun le fait d’énoncer des principes que le peuple, ou ses représentants, considèrent comme étant vitaux. Ceux-ci devant constituer la base de tout régime politique et être inaliénables.
Les premières constitutions sont nées à la fin du XVIIIe siècle, en réaction à l’absolutisme. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen représente le préambule de la constitution.
Ces deux déclarations, bien qu’étant proches en de nombreux points, possèdent des différences assez grandes, tant sur le plan social que politique, ceci s’expliquant avant tout par le contexte historique de leur écriture. La première fut rédigée au sortir de la Monarchie Absolue, afin d’établir les droits des citoyens, ceux-ci étant demeurés flous sous l’Ancien Régime et laissés au bon vouloir des dirigeants. Pour mettre un terme à cette situation, s’inspirant des idées des Philosophes des Lumières, il fut décidé de rédiger et d’officialiser l’ensemble des droits dont peuvent jouir les citoyens. Ce texte serait à la base de la Constitution. La Déclaration de l’An I prend place dans un contexte relativement différent, après l’échec de la Monarchie et l’exécution de Louis XVI, la population devient méfiante à l’égard du Gouvernement. De plus, étant rédigée par les Montagnards, la Constitution propose des mesures très progressistes et est bien plus précise quant à la définition des droits du citoyen.
La Constitution est l’ensemble des lois fondamentales d’une nation, la