Composition extrait l'education sentimentale
Extrait de L’Education Sentimentale, Gustave Flaubert, 1869
Dans cet extrait issu du roman L’Education Sentimentale et publié en 1869, Gustave Flaubert met en scène Frédéric Moreau, amoureux de Mme Arnoux, durant la révolution de 1848. Ce dernier, après avoir organisé un rendez-vous avec sa bien-aimée, se voit rejeter l’offre et part alors rejoindre Rosanette, dite La Maréchale, comme pour se venger intérieurement de Mme Arnoux. Nous allons donc essayer de comprendre comment Frédéric essaie de se remettre de cette rupture et quelle est l’influence des évènements dans les réactions du protagoniste et de Rosanette. Nous analyserons donc dans un premier temps les amours joyeuses mais factices de Frédéric et Rosanette, puis nous verrons l’importance de cet évènement politique dramatique qu’est la révolution de 1848.
Tout d’abord, nous pouvons constater que Frédéric est pathétique et provoque ainsi chez nous, lecteurs, la pitié pour cet homme délaissé et victime d’une ironie cruelle. En effet, après s’être donner du mal pour faire de ce rendez-vous avec Mme Arnoux, il doit se « contenter » de La Maréchale. Il fait ainsi tout ce qu’il aurait aimé faire avec Mme Arnoux mais avec Rosanette, comme pour se venger. Il passe ainsi l’après-midi avec elle, puis ils vont diner, et enfin, il l’emmène à l’hôtel où il avait prévu d’emmener Mme Arnoux. La phrase « Les fleurs n’étaient pas flétries » (l.35) prouve que Frédéric a tout préparer, même décorer la chambre, et que celles-ci sont encore belles car il s’est passé un très court temps entre la préparation et leur arrivée dans la chambre, et il n’a donc même pas attendu Mme Arnoux ou essayer de la faire changer d’avis. Outre ce fait, le mot flétrissure désigne aussi une marque au fer rouge destinée aux criminels ou prostituées, ce qui pourrait référer à La Maréchale. Par ailleurs, Frédéric n’éprouve pas du plaisir à faire ces activités avec La Maréchale et son humeur varie tout au long de l’extrait. On peut